Dans des pays comme la Pologne, l’Ukraine, le Belarus et la Russie, les nazis ont persécuté, emprisonné et assassiné des millions de personnes de manière particulièrement brutale. De nombreuses familles de victimes du régime nazi ignorent aujourd’hui encore ce qu’il est advenu de leurs proches. Les documents des Arolsen Archives peuvent aider à retracer les parcours de persécution et à éclaircir les destins. C’est pourquoi nous nous engageons à mieux faire connaître les offres des Arolsen Archives dans cette région. Nous développons également de nouvelles campagnes et offres d’éducation et d’information en collaboration avec des partenaires locaux.
Un réseau solide dans la région
Pour ce faire, nous établissons des contacts variés, entretenons un réseau de bénévoles et établissons des coopérations avec différentes institutions. Une coopération particulièrement étroite et partenariale existe par exemple avec le Centre international de rencontres pour la jeunesse d’Auschwitz, le Musée national d’Auschwitz-Birkenau, le Mémorial de Stutthof et l’Office germano-polonais pour la jeunesse. En outre, nous travaillons en Pologne avec des partenaires médiatiques tels que la télévision polonaise, qui couvrent régulièrement nos projets et nos sujets.
#Mémoire volée en Pologne
L’un des points forts de nos activités en Pologne est l’initiative et l’exposition #StolenMemory. Depuis le début de la campagne de recherche en 2016, des centaines de familles ont déjà été retrouvées et ont pu recevoir des objets personnels de leurs proches persécutés pendant la période nazie. Nous organisons régulièrement des cérémonies de restitution en Pologne. La recherche est soutenue par de nombreux bénévoles qui effectuent des recherches dans les archives et sur le terrain. Une fois par an, nous organisons une réunion au cours de laquelle les bénévoles peuvent échanger leurs expériences et créer un réseau.
Campagne sur l’insurrection de Varsovie
A l’occasion du 80e anniversaire de l’Insurrection de Varsovie et dans le cadre de #StolenMemory, les Arolsen Archives 2024 ont lancé la campagne « L’Insurrection de Varsovie. 100 histoires inconnues ». Les recherches se sont concentrées sur les descendants de personnes persécutées par les Nazis et déportées pendant l’insurrection de Varsovie. Avec l’aide de bénévoles, de nombreuses familles ont été retrouvées et des destins de victimes ont pu être reconstitués. Plus de 25 familles ont récupéré des objets personnels de leurs proches qui leur avaient été confisqués dans les camps de concentration allemands.
Travail pédagogique en Pologne
Les documents et objets de la collection des Arolsen Archives incitent les jeunes à se pencher sur l’histoire des persécutions nazies dans leur région. Des destins individuels rendent le sujet tangible pour les jeunes. En Pologne, nous travaillons en étroite collaboration avec des institutions telles que l’Office germano-polonais pour la jeunesse (DPJW) ou le Centre international de rencontres pour la jeunesse d’Oświęcim/Auschwitz, nous développons du matériel pédagogique, formons des multiplicateurs et réalisons des projets éducatifs communs.
Coopération avec des organisations partenaires ukrainiennes
Dans le cadre de #StolenMemory, les Arolsen Archives collaborent également avec des partenaires ukrainiens, notamment dans le domaine de l’éducation. Nous organisons régulièrement des séminaires internationaux pour les multiplicateurs et les groupes d’élèves sur #StolenMemory en Pologne et invitons nos organisations partenaires d’Ukraine à y participer. Au vu de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, les Arolsen Archives tiennent particulièrement à développer ces coopérations et à les ancrer dans la durée. L’accent est mis sur la coopération avec les écoles et les enseignants d’Ukraine.
Travail de mémoire germano-polonais
Depuis 2023, Anna Meier-Osiński est membre du forum d’experts de l’Institut allemand de Pologne (DPI) et de la Fondation du Mémorial des Juifs assassinés d’Europe pour le développement du Mémorial des Polonais et de la Maison germano-polonaise prévus dans la capitale. Cela doit permettre des rencontres entre les générations et avec la Pologne et l’Allemagne dans la perspective d’une interdépendance et d’une histoire relationnelle plus que millénaire. Dans ce contexte, il s’agit aussi et surtout de développer des concepts innovants pour les rencontres de jeunes et les offres qui accompagneront l’ensemble du projet.



